Chronique du Dimanche 11 avril 2010
Voix et virilité
Dominique B. (31 ans - chanteur lyrique amateur)
Bonsoir monsieur. J’ai découvert votre site hier au soir et, après
avoir parcouru plusieurs billets, je me décide à vous écrire sans plus
tarder. J’exerce la profession d’enseignant et je chante pour mon
plaisir depuis une dizaine d’années. Mon problème est que je n’arrive
pas à être content de ce que je fais. Pourtant, j’ai travaillé avec
plusieurs professeurs de qualité et je pense avoir fait le maximum avec
chacun d’eux pour me donner toutes les chances de progresser. Je suis
ténor, je monte au contre-ut sans difficulté, je chante des airs
d’opéra, des mélodies, etc. Or, je sens que quelque chose ne va pas. En
quelque sorte, ma voix ne me convient pas ! C’est difficile à
expliquer. J’aimerais vous parler de tout ça en direct. Je suis
joignable au (x). J’attends votre appel. Bien cordialement à vous.
Dominique.
Ma réponse :
Bonsoir
Dominique. Votre mail m’a beaucoup intéressé. Il est maintenant trop
tard pour vous téléphoner. Je vous appellerai demain dans la matinée.
Le problème que vous m’exposez peut être difficile à résoudre ou non !
C’est selon ! Si votre voix vous déplait parce qu’elle est mal placée,
tout peut s’arranger avec du travail. Mais, si sa nature même vous
dérange, si vous acceptez mal sa structure ou sa couleur par exemple,
ce sera plus difficile car, dans ce cas, c’est l’aspect psychologique
qui est en cause. Il peut y avoir également un peu des deux ! Ne perdez
pas espoir. A bientôt. Cordialement. Jean Laforêt.
J’ai
reçu Dominique dans la quinzaine qui a suivi notre échange de mails.
C’est un grand garçon mince d’un mètre quatre-vingt-cinq (c’est rare
pour un ténor), sympathique et assez sophistiqué. Il est complètement
fou de lyrique. Depuis son plus jeune âge, il écoute et réécoute les
grands ténors. Il possède toute une collection d’enregistrements allant
des tout premiers 78 tours (qu’il passe sur un tourne-disque à
pavillon) aux CD actuels ! Caruso surtout est son idole. Étant enfant,
j’ai eu la même passion pour lui et… je dois dire que je l’ai toujours !
Nous étions donc fait pour nous entendre !
Il
m’a expliqué en détail le problème qui l’amenait en précisant
clairement une chose par rapport à son mail : il trouvait que sa voix
manquait de « virilité ». Il chante depuis assez longtemps – bien,
semble-t-il, selon son entourage – sans pourtant ressentir de vraies
satisfactions. Il a pris – sans succès - de nombreux cours de chant
pour tenter de résoudre son problème. Il ne critique aucun des
professeurs qui l’ont fait travailler mais continue à penser que
quelque chose ne va pas dans son émission. D’autre part, il parle
beaucoup dans son métier d’enseignant et m’avoue être souvent fatigué
vocalement le soir. Au moment présent, je ne décèle rien d’anormal, sa
voix est claire – quoiqu’un peu « surélevée » - et son articulation
bien tranchée.
Les tests vocaux
Pour
commencer, il a chanté « a cappella » une partie de la romance de Nadir
(Les pêcheurs de perles, de Bizet). Sa voix était de qualité et le
chant parfaitement juste. Cet air de ténor léger lui allait bien. Il
m’a dit l’avoir interprété souvent, avec un certain bonheur, dans des
concerts. Il a ajouté aussitôt que, même dans un air comme celui-là qui
lui convenait, il ne se sentait pas bien avec sa voix. J’ai senti, à la
façon de laisser sa phrase en suspens, qu’il espérait – dans l’instant
– une réaction de ma part. Mais, bien qu’ayant déjà une petite idée sur
la nature de son souci, je me suis bien gardé de lui donner un avis
quelconque. Nos tests étaient loin d’être terminés ! Il me fallait
encore un peu de temps !
La voix d’appel
Ce test consiste à crier, comme pour prévenir quelqu’un se trouvant assez loin, d’un danger imminent.
Dominique, malgré toute sa bonne volonté, n’est pas parvenu à le faire d’une façon convaincante !
- J’ai toujours été incapable de crier !
- Oui, je vois !
- Pourquoi ?
- Le problème est vaste !
- Comment cela ?
- Le cri est viscéral. Comme dans la toux et le rire, le corps est très concerné…
Me coupant :
- Mais, je peux tousser et rire sans problème !
- Oui, mais dans le rire et la toux, la
notion de « se » projeter au loin est absente alors qu’elle est le but
même du cri et… du chant lyrique !
- C’est vrai !
Quelques exercices
Nous
avons poursuivi ce bilan avec quelques exercices généraux qui m’ont
confirmé dans mon idée première. Dominique atteignait effectivement
facilement le contre-ut et même le ré4. Il avait une voix souple et
nuancée, d’une puissance relativement suffisante.
Son émission comportait pourtant une carence d’importance !
Il ne chantait jamais en voix pleine !
A
force de travail, il avait développé une voix « mixte appuyée » de
qualité. Cela aurait été parfait si ce n’avait été au détriment des
sons pleins. Or, toute sa voix, depuis ses notes les plus graves jusque
dans son extrême aigu, était mixée. La « plénitude vocale », chez lui,
était complètement occultée ! (*)
(*) J’étais
sûr que l’impression de « non-contentement » qu’il éprouvait en
chantant venait de là ! Son corps ne participait qu’incomplètement au
processus vocal, lui laissant un goût de réalisation incomplète, trop «
cérébrale » et pas assez « viscérale » ! Il n’était pas « connecté »
assez profondément, si je puis m’exprimer ainsi !
Les
ténors, en chant lyrique, utilisent presque tous leur voix mixte
appuyée ; c’est « un plus » pour obtenir certaines nuances ou couleurs
vocales (et assurer certains grands aigus) ! Cependant, s’ils le
désirent, ils peuvent également émettre la plus grande partie de leur
tessiture en voix pleine. Le « fin du fin » consiste à réaliser le «
fondu » le plus parfait possible entre les deux émissions. Certains
chanteurs réussissent particulièrement ce tour de force technique (le
grand ténor Benjamino Gigli – pour ne citer que lui – était roi en la
matière)
Voir le billet : « La voix mixte appuyée ».
Dominique,
lui, chantait uniquement en voix mixte. C’était sans doute (je me
répète) ce déséquilibre qui lui créait cette insatisfaction
continuelle. (*)
(*) Un phénomène
semblable existe chez des chanteuses lyriques occultant sciemment (ou
non) leur émission de poitrine. On ne doit jamais ignorer ses bases. En
revanche, on doit les solliciter avec prudence, ce qui n’est pas la
même chose !
Je lui ai expliqué ma version
des choses. Il m’a écouté gravement, sans rien dire. Il était évident
que l’idée que j’avançais ne l’avait jamais effleuré. Il me dit enfin :
- Je chante constamment en voix mixte ?
- Oui ! Elle n’est pas laide du tout, bien au contraire !
-
Merci. Il est vrai que je n’ai pas l’impression d’être vraiment moi
quand je chante. C’est comme si je fabriquais une chose dans laquelle
je ne m’investissais pas complètement.
- Oui, en chantant seulement en mixte, tu te sépares un peu de tes racines, d’où, à mon avis, l’impression que tu ressens.
- Est-il possible de changer cela ?
-
Difficile mais pas impossible ! Pour commencer, il est indispensable
que tu apprennes à émettre au moins ton grave et ton médium en voix
pleine.
- Dans les aigus, je pourrais toujours faire des nuances en mixte ?
- Bien sûr ! Il n’est pas question de remplacer complètement ton émission actuelle par une autre !
- Comment ferons-nous ?
-
Notre travail sera, dans un premier temps - comme je viens de te le
dire - de placer ton grave et ton médium en voix pleine. Plus tard,
nous apprendrons à placer aussi ton aigu avec une couverture correcte.
- Mais, ma voix mixte ?
-
J’y arrive ! Il faudra ensuite – ce sera la cerise sur le gâteau –
unifier, harmoniser les deux émissions. Mais, retrouver tes vraies «
bases » est la première chose à faire.
- Ce sera long ?
- Je n’en sais vraiment rien. Il s’agit d’un changement profond !
- Oui, profond mais ô combien désiré !
Dominique
a été pleinement d’accord pour tenter l’expérience ! Nous avons prévu
de commencer à travailler la semaine suivante. Le cours vocal intégral
s’imposait. Il fallait vraiment tout reprendre à zéro, refaire
complètement son chemin vocal !
Voir le billet : « Le chant thérapie, un cours vocal intégral ».
Les premiers cours
Le travail de relaxation, tout à fait indispensable, a été difficile car Dominique était à la fois impatient et très nerveux !
J’attendais surtout du Taïchi, qui suivait nos relaxations, un lâcher-prise « vocal ».
Mon
chanteur faisait de louables efforts pour se détendre et exécuter au
mieux tout ce que je lui demandais. Notre principal souci était que,
étant donné sa nature « perfectionniste », il ne pouvait pas se
résoudre à laisser son corps émettre des sons viscéraux (pas forcément
jolis, mais profonds) ! Il cherchait constamment à « arranger » ses
sonorités !
Il a fallu deux longs mois pour qu’il se laisse aller complètement.
Un
jour, le déclic que j’appelais de mes vœux s’est enfin produit !
Peut-être à cause d’une certaine lassitude mêlée à un peu d’énervement
et de « révolte », il s’est mis à crier très fort (même un peu trop)
sur « a » comme pour me dire :
- Vous voyez bien que je n’y arriverai jamais… même en me « cassant » les cordes vocales !
Il
ne s’était rien cassé du tout ce jour-là ! Il n’avait même pas été
enroué le moins du monde à la fin de la leçon qui s’était terminée sur
ce résultat encourageant. Je parle pour moi car j’étais persuadé que,
malgré les compliments que je lui avais prodigués, il n’avait pas la
même opinion.
Coup de fil important
Le
lendemain, il m’a fait la surprise – car ce n’était pas son habitude -
de m’appeler. Il tenait à me dire que la journée qui avait suivi notre
dernier cours s’était bien passée et qu’il n’avait pas ressenti la
moindre fatigue vocale (pas même le petit « enrouement » qui
l’accompagnait généralement tous les soirs). Il a ajouté avoir eu
l’impression de parler différemment, d’une façon plus grave et plus
tonique. Il m’a paru surpris et soulagé ! (*)
(*) En fait, il avait commencé à se sentir un peu « autre » et, quelque part, il était heureux de m’en parler !
Si
mon impression se concrétisait, et s’il gardait confiance, j’allais
pouvoir commencer doucement la vocalisation qui lui apporterait la voix
pleine qui lui manquait.
Premiers pas en voix pleine
Au
cours suivant, j’ai dit à Dominique que nous devions profiter au
maximum de l’état vocal nouveau qu’il avait ressenti récemment. Il en a
été d’accord à cent pour cent et a coopéré à fond ! Le « Taïchi, ce
jour-là, a été bien meilleur ! (*)
(*) Il
était indéniable qu’une certaine peur de se lancer l’avait quitté. Il
faisait davantage confiance à son corps pour émettre sa voix. De ce
fait, ses cris « spontanés » ont été bien plus probants. J’ai
naturellement surveillé cette expérience de très près pour éviter tout
débordement. Les cris devaient être profonds mais non « désordonnés » ;
ils devaient rester connectés, « sous contrôle » !
«
Dominique, commençant à ressentir un nouveau confort, acceptait enfin
d’émettre des sons qui ne lui plaisaient pas vraiment. »
Les détails de ce travail sont dans les billets :
« La technique vocale fondamentale » et « Les fondamentaux de la technique vocale »
Vocalisation en position allongée
Pour
concrétiser notre découverte, à chaque début de cours, nous consacrions
maintenant un peu de temps à une vocalisation en position allongée sur
le ventre. Je me servais de supports extrêmement simples (quintes en
sons conjoints ou arpèges d’accords de quintes). (*)
(*)
A ce stade-là, des exercices plus compliqués n’auraient été d’aucune
utilité. Le but que je recherchais était seulement de faciliter chez
Dominique un ressenti « viscéral » de l’action de l’Appui.
J’employais,
au début de ces exercices, la voyelle « ô » pour terminer, quand je
jugeais qu’elle était correctement émise, avec un « a » moyen.
L’ambitus couvert était environ do2/mib3.
Bientôt, j’ai pu me servir d’exercices plus difficiles comme les sauts
d’octaves et les arpèges contrastés (par exemple, en do majeur : sol2
do3 sol2 mi2 do2).
La
voix pleine de Dominique prenait forme peu à peu. Je m’attachais à ce
qu’il ne cherche pas à « arranger » ses sonorités pour éviter qu’il ne
retombe dans son travers.
La gymnastique vocale
C’est
elle qui s’est imposée ensuite pour assurer un suivi relativement doux
à notre travail de Taïchi. Dominique s’est beaucoup appliqué, avec un
Appui correct, à en réaliser les quintes syllabiques très articulées.
Les « ô » et les « a » alternés qui les constituent firent merveille.
Ils lui permirent d’affirmer sans risque de forçage un médium
relativement « plein ». Je respectais toujours un ambitus couvrant
do2/mib3, sans jamais aller au-delà, cherchant surtout à réaliser
l’équilibre pneumo-phonique indispensable au maintien de sa voix pleine.
Le deuxième passage en voix pleine
Ce
fut un travail de longue haleine que ce travail-là ! Quand j’ai demandé
à Dominique de « bâiller » un son aux environs du deuxième passage, il
en a été parfaitement incapable. Même sur un intervalle très court (en
l’occurrence, de tierce majeure), l’opération lui était impossible !
Son larynx montait allègrement, dès mi3.
Obtenir
ce passage était pourtant indispensable pour que tout notre travail
précédemment réalisé débouche sur une émission valable. (*)
(*)
En résumé, il pouvait maintenant chanter tout son médium en voix pleine
mais, dès mi3, il était forcé de « changer de vitesse » et de repasser
en voix mixte !
J’ai dû, pour ouvrir « cette
porte » ô combien verrouillée, avoir recours à maintes images qu’il
serait fastidieux d’énumérer ici ! J’avais beau lui expliquer que le
bâillement en voix pleine était le cousin germain (en plus puissant et
en « mieux » appuyé) de celui qu’il réalisait si bien en voix mixte,
rien n’y faisait ! J’ai dû pratiquer avec lui comme avec un débutant
intégral pour franchir ce pas !
Tous les détails de ce travail sont dans le billet :
« Le bâillement technique du chanteur »
Néanmoins, je continuais à le faire vocaliser en
fausset et en voix mixte pour qu’il conserve de bonnes sensations dans
ces émissions-là. Ce travail perturbait un peu nos « avancées » en voix
pleine mais je le jugeais indispensable pour préserver sa souplesse
vocale. Il n’était pas question qu’il perde les possibilités de
légèreté qu’il possédait si bien au commencement les cours !
Il
a fallu cinq mois à Dominique pour arriver à « passer » et « couvrir »
son aigu à peu près correctement en plénitude vocale !
Parallèlement,
il va sans dire que notre travail s’était enrichi d’exercices plus
difficiles, incontournables et indispensables à tout chanteur qui veut
« avancer » !
Voir le billet : « Le cours de technique vocale type »
Les Vaccaj, une aria antica
Dès
que nous avons pu vocaliser assez correctement, en voix pleine, et sur
toutes les voyelles (de do2 à la3), j’ai demandé à Dominique de
reprendre les leçons de Vaccaj. Je dis « reprendre » car il les avait
déjà travaillées dans le passé. J’ai été heureux de constater, à ce
moment-là, que notre travail avait des attaches solides car il a pu,
assez facilement, conserver en les chantant sa nouvelle émission.
Naturellement, j’avais évité – dans un premier temps - de choisir des
pièces comportant de trop grandes difficultés. Pour donner un exemple,
tout au début, nous avions chanté la première leçon (qui est loin
d’être la plus facile) dans des tons différents. Commencé en do majeur,
je l’avais progressivement « montée » en ré majeur de façon à réaliser
un beau fa#3 sur la note la plus aiguë, puis en mib majeur.
Nous avons travaillé de la même façon plusieurs « leçons » (cinq ou six afin aborder des difficultés diverses). (*)
(*) Si elles sont chantées avec une bonne technique, ces leçons sont vraiment excellentes pour la voix.
Nous
avions mis aussi en chantier une aria antica que j’affectionne
particulièrement : Amarilli de G. Caccini. Il est très bon pour le
travail du legato. La difficulté pour Dominique résidait, entre autres,
à en chanter les notes les plus aiguës pianos et « en voix pleine »
(sans débrayer) !
Un air d’opéra
Nous
avions choisi « Dalla sua pace », l’air de Don Ottavio, extrait de (Don
Giovanni, de Mozart) ! Pourtant réputé comme assez redoutable, cet air
ne nous posa aucun problème majeur ! Malgré un ambitus flirtant très
souvent avec les notes de passage, Dominique parvint – pour mon plus
grand plaisir - à alterner (ou marier) dans cet air sa voix mixte et sa
voix pleine.
Notre victoire
Elle
a essentiellement résidé dans le fait que Dominique se sentait
désormais « bien » en chantant. Il était heureux de s’exprimer d’une
façon qui avait énormément gagné en « virilité ». Sa voix, bien plus
ancrée dans son corps, permettait des interprétations d’une vérité
toute nouvelle.
Nous avons travaillé techniquement plusieurs morceaux pour affirmer cela. (*)
(*)
Rapidement, la zone (fa3 fa#3 sol3) désormais bien installée, a servi
d’Appui à la quinte aiguë. Dominique a alors développé sans problème
des sonorités correctement ouvertes et toniques sur sol#3 la3 et sib3.
A
ce moment-là, j’ai dû freiner un peu ses ardeurs car il se sentait prêt
à « avaler » le monde ! Il souhaitait tout de suite se lancer dans des
morceaux de bravoure beaucoup trop lourds pour sa jeune musculature !
Je l’ai mis en garde plusieurs fois en lui conseillant surtout des airs
classiques, bien écrits pour la voix ! (*)
(*) Notamment le premier air de « Serse » (Haendel) « Ombra mi fu ».
Rigoletto
Dominique
a été fou de joie lorsque je lui ai demandé de travailler « La donna è
mobile » de Rigoletto (Verdi). Cet air, qui dépassait bien sûr ses
possibilités actuelles, a constitué pour lui une formidable motivation.
Enfin, il allait chanter un air d’opéra connu qui lui permettrait «
d’afficher » en grand tout ce qu’il ne pouvait pas faire auparavant. Il
s’est lancé à fond dans ce travail et s’en est sorti avec les honneurs !
Epilogue
Deux
années avaient été nécessaires pour remettre Dominique sur de bons
rails. Maintenant, tout allait bien pour lui. Son principal souci était
de se constituer un répertoire de concert mettant en valeur ses
nouvelles capacités !
Sa voix parlée avait
aussi beaucoup profité de l’opération. Elle était sensiblement plus
grave et bien plus tonique ! Il terminait ses journées de travail en
pleine forme !
Sa façon d’être avait, elle-aussi, gagnée, « en virilité » ! A ce sujet, la transformation était étonnante !
A bientôt ?
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Jean Laforêt