Chronique du Dimanche 24 juin 2012
La hauteur d'émission
Eric N. (Etudiant en chant – 22 ans)
Bonsoir
monsieur. Je viens de découvrir votre site qui me passionne. J’ai
vingt-deux ans et j’étudie le chant depuis quatre ans. Je suis ténor
lyrique-léger. Je crois avoir une voix solide mais j’ai constamment des
remarques sur mon manque de légèreté et ma façon d’articuler. On me
comprend mal, surtout en français ! J’aimerais vous expliquer tout ça
de vive voix. Je suis joignable au (X). Bien à vous. Eric
Ma réponse
Eric,
Merci
de votre mail dont je viens de prendre connaissance. J’espère pouvoir
vous aider. Je vous appellerai demain sans faute pour que nous
puissions prendre un rendez-vous pour un bilan vocal. Bien
cordialement. Jean Laforêt
Bilan vocal
J’ai
reçu Eric la semaine suivante. C’est un grand garçon très sportif
d’allure que l’on imaginerait volontiers sur un terrain de football !
Il me dira un peu plus tard qu’il a une vraie passion pour ce sport
qu’il pratique régulièrement. Comme quoi, le chant et le ballon font
parfois bon ménage !
Il est élève au
conservatoire de (X) et me raconte dans le détail ses soucis vocaux. On
lui reproche une voix trop lourde et une articulation « saucissonnée ».
En fait, pour avoir des chances d’être compris, il me dit devoir
articuler fortement avec les lèvres, au détriment de sa ligne de chant.
Malgré les conseils de ses professeurs, il ne parvient pas à rectifier
ces défauts.
Il me raconte son histoire d’une
voix passionnée et assez nerveuse. On sent nettement son agacement pour
cette situation et son désir d’y remédier !
Les tests
Ils ont été réalisés torse nu et ventre libre.
Eric a chanté « Ombra mai fu », extrait de Serse de Haendel dont j’avais le play-back orchestral.
Il
a une très belle voix de ténor. Je l’ai laissé terminer son air bien
que, dès les premières phrases, j’ai été fixé sur son problème vocal !
J’ai dit « son » car, à mon avis, les ennuis qu’il m’avait décrits
découlaient tous d’une seule et unique cause principale : une émission
désespérément basse !
Il chantait « hors de la
place de résonnance », sa voix frappant principalement dans les joues !
Cette mauvaise émission occasionnait naturellement une dépense
d’énergie folle, l’obligeant à respirer souvent et exagérément ! De
surcroît, sa respiration était en grande partie thoracique et tout à
fait démesurée pour être en mesure de pouvoir alimenter son chant ! (*)
(*)
L’appui abdominal, forcément défectueux, ne régulait pas la pression du
souffle, incitant Eric à « pousser » de plus en plus sur sa voix.
Le cercle vicieux était installé ! (*)
(*)
Il commençait ses phrases gorgé d’air et s’épuisait sans cesse à en
reprendre ! J’avais déjà vu ce problème chez quelques élèves mais je
crois qu’il détenait le pompon !
Il
fallait que sa voix ait été extrêmement solide et… sa capacité
pulmonaire excellente pour avoir tenu le coup aussi longtemps. Merci «
football » ?
« Il faudrait reprendre l’émission
en entier afin de rectifier un équilibre pneumo-phonique complètement
perturbé et créer de nouvelles habitudes. Ce n’est jamais chose facile…
surtout après quatre années de « n’importe quoi » !
J’ai
ensuite testé ses possibilités d’aigus et de tenue. Un si3 assez bon a
été atteint et légèrement tenu sur « â ». La « messa di voce », essayée
ensuite, s’est révélée plus problématique, les sons cassant dans le
decrescendo. Un mib3 sur « â » a été péniblement atteint dans cet
exercice-roi ! Les « é » et les « i », comme souvent, étaient serrés !
En
résumé, Eric, malgré un très beau matériel vocal, chantait d’une façon
totalement anarchique ! Dieu merci, sa voix n’était pas « encore »
abimée. Il faudrait simplement tout remettre en ordre avant de relancer
la machine !
De plus, il était nerveux et,
comme souvent dans ces cas-là, son problème créait chez lui une tension
supplémentaire ! Si l’on ajoute une énergie folle, non maîtrisée, on
comprend facilement qu’il « tourne en rond » depuis quatre ans !
Décision de travail
Je
lui ai exposé tout cela posément en insistant sur le fait que, sa voix
n’ayant aucun traumatisme irrémédiable, rien n’était définitivement
perdu. Il faudrait « seulement » tout remettre en bon ordre de marche.
Je ne lui ai pas caché qu’il devrait absolument acquérir plus de calme
et que, étant donné son tempérament bouillant, une grande patience lui
serait sans doute nécessaire pour cela…
Eric m’a écouté sans rien dire. Je l’ai senti soulagé d’apprendre qu’une solution existait peut-être. Il me dit enfin :
- Vous pensez vraiment pouvoir m’aider ?
- Si tu m’écoutes et coopères à fond, oui !
- Si j’ai bien compris, nous devrons tout reprendre à zéro ?
- Oui ! Rassure-toi cependant. Tu as une belle voix et une énergie d’enfer…
- Pour l’énergie, ça oui !
- Il faudra simplement mettre l’une au service de l’autre. Pour l’instant, tu t’épuises pour un piètre résultat.
- D’après vous, ce sera long ?
- Je n’en sais rien. Nous ferons le plus vite possible. Tu sais, les mauvaises habitudes sont parfois tenaces !
- Et le conservatoire ?
-
Continue tranquillement tes cours… en calmant un peu tes ardeurs. Par
exemple, tu peux proposer des morceaux ne nécessitant pas trop de…
violence ? Nous en reparlerons ! Je me répète mais, dans un premier
temps, tu devras absolument te calmer !
Nous avons finalement opté pour un « cours vocal intégral », parfaitement indispensable dans son cas !
Voir le billet : « Le chant thérapie, un travail vocal intégral »
Les premiers cours
La
coopération d’Eric a été parfaite ! Il n’avait jamais pratiqué la
relaxation et il lui a été difficile, au tout début, de se détendre.
Cependant, de cours en cours, il y parvint assez bien et ce corps
d’athlète, tout en muscles et regorgeant d’énergie, consentit assez
vite à se relâcher entièrement.
Il m’avait dit,
au tout début des cours, qu’après les relaxations, il ne pourrait plus
rien faire, qu’il allait se sentir tout mou, complètement vidé.
Je lui avais alors répondu :
-
Détrompe-toi, ce sera tout le contraire. Dans la vie courante, tu es
hypertonique. Tu es habitué à « fonctionner » ainsi et tu penses - à
tort - que le calme qui sera induit par les relaxations et notre
travail couché t’enlèvera toute réaction…
- C’est un peu ça !
-
Rassure-toi, il n’en sera rien. Afin de bien régler ton problème, ce
calme nous est indispensable. Il permettra, dans un premier temps,
d’obtenir une respiration profonde. Celle-ci est la condition « sine
qua non » pour prendre ensuite vraiment le contrôle de ta voix.
- Par la respiration profonde ?
-
Oui, mais pas seulement. C’est la première tranche du « puzzle ». Elle
sera, à mon avis, assez vite résolue ! En revanche, la phase qui suivra
promet d’être beaucoup plus compliquée ! Je parle de l’appui dynamique…
- Le fameux appui ?
- Oui
! Or, cet appui ne peut se réaliser correctement que dans un corps
respirant profondément et qui, tout en étant parfaitement détendu, ne
manque cependant pas de tonicité !
- A la fois tonique et détendu… ça me paraît impossible !
-
Ça ne l’est pas… crois-moi ! Pour résumer, toute tension parasite dans
le corps « freine » la bonne émission de la voix ! C’est un peu
compliqué à expliquer. Nous reparlerons de tout ça. Pour l’instant,
crois-moi, il faut essayer de calmer l’athlète au maximum…
- OK !
Cette conversation avait eu lieu au tout début des leçons.
Depuis,
Eric avait beaucoup progressé et parvenait maintenant à respirer
lentement et profondément tout en restant parfaitement détendu. Voici
le déroulement de notre travail…
La respiration profonde
Comme
je l’avais prévu, acquérir une bonne respiration profonde n’avait pas
été pour lui un obstacle insurmontable ! Il y était parvenu assez vite…
mais cela n’était que la première partie de notre travail ! Partant de
cette respiration désormais correcte, il fallait maintenant lui
apprendre à réguler l’expiration tout en lui donnant une excellente
place vocale. Un bon « appoggio » est à ce prix ! (*)
(*) L’appoggio représente la relation équilibrée unissant la place vocale et l’appui abdominal : un couple indissociable !
Pour de nombreuses précisions à ce sujet, voir les billets :
« La place de la voix »
« Respiration et appui vocal »
Le taïchi vocal
J’ai
fait avec Eric tout mon travail habituel de taïchi, destiné entre
autres à obtenir la régulation de l’expiration dont je parle plus haut.
Voir des détails de ce travail dans les billets :
« La technique vocale fondamentale »
« Les fondamentaux de la technique vocale »
« Je voudrais devenir ténor »
Respiration et haltères
Un
peu après, pour améliorer d’une façon plus active le ressenti de sa
respiration abdominale, j’ai employé un moyen qui a fait ses preuves
depuis des lustres :
« Il s’agit tout
simplement d’entraîner la respiration abdominale (qu’il faut bien
entendu avoir acquise auparavant) avec un haltère posé sur le ventre ! »
Comment procéder :
Cet
exercice se pratique couché sur le dos, sur un plan dur. Les jambes
seront redressées (genoux pliés) afin que l’ensellure soit compensée.
Le bas des reins doit être parfaitement en contact avec le sol.
L’exercice
consiste tout simplement à poser un haltère sur son ventre et à le
faire mouvoir avec la respiration abdominale seule. On se servira d’un
haltère d’un poids moyen (quatre kilos, par exemple). Le choisir trop
lourd serait une erreur : néanmoins, on doit sentir que l’on fait un
effort en respirant… et que c’est le « souffle seul » qui fait se
mouvoir l’haltère ! Le corps doit rester « calme », les muscles
abdominaux non contractés et le périnée relâché.
Une fois l’haltère en place, il est préférable de commencer par l’expiration. (*)
(*)
Au tout début, on pourra choisir cet haltère relativement léger pour
bien saisir le mouvement. On en prendra progressivement de plus lourds
par la suite, sans exagérer cependant ! Le but est simplement de
fortifier souplement la musculature abdominale tout en sensibilisant le
chanteur au ressenti de l’appui à l’expiration. Fuir la réalisation
d’un exploit quelconque !
La respiration sera rythmée et lente, réalisée gorge détendue et bouche entrouverte :
Une
fois l’haltère en place sur l’abdomen, souffler régulièrement (sans
à-coups), pendant quatre secondes (l’haltère descend très doucement),
attendre deux secondes puis inspirer, toujours sans à-coups, pendant
quatre secondes (l’haltère remonte)… attendre de nouveau deux secondes
avant d’expirer de nouveau : faire cet enchaînement
une dizaine de fois ! (*)
(*) On peut commencer à respirer par le nez, puis avec la bouche entrouverte (plus difficile).
Ce
rythme 4/2/4 pourra progressivement évoluer vers 6/2/6 et 8/2/8 !
Attention : ne jamais « forcer » ! Les indications ci-dessus sont
données à titre d’exemple. L’essentiel est de trouver un rythme
confortable !
Cet exercice fut un jeu d’enfant
pour l’athlète Eric. Très rapidement, il parvint à respirer ainsi
correctement en se servant de sa seule respiration abdominale. Il
s’appropria assez vite le rythme 8/2/8 ! (*)
(*)
Il est très intéressant, dans ce travail, de bien ressentir le
mouvement « expiratoire », lorsque l’haltère descend lentement… Pendant
cette « descente », on perçoit très bien une contre-poussée verticale,
mise en exergue par la lenteur de l’expiration qui freine la descente
de l’haltère ! Ce ressenti-là est « semblable » à celui de l’appui que
l’on devra retrouver dans la vocalisation en position verticale.
La place vocale
Parallèlement
aux relaxations, taïchi et exercices de respiration décrits ci-dessus,
j’avais bien sûr commencé dès le début avec Eric une vocalisation «
douce » destinée à lui donner une place vocale correcte. Ce n’était pas
facile car il était habitué à « déployer » sa voix avec force et… un
peu n’importe comment ! Dans un premier temps, j’ai dû réfréner au
maximum cet appétit désordonné de puissance ! Pour cela, j’ai tout
d’abord utilisé, comme à maintes reprises, la voyelle « ô » en me
servant d’exercices très simples, réalisés mezzo-forte. Je le répète
souvent… ce n’est pas l’exercice en lui-même qui compte, mais la façon
de l’exécuter.
J’ai employé cette voyelle douce
et ronde sur de simples quintes ascendantes et quelques arpèges divers.
Nous travaillions ainsi le médium et le grave de sa voix en nous
attachant à ce que le « ô » conserve sa couleur de voyelle fermée ! Je
disais à Eric de penser qu’il tenait une cigarette entre ses lèvres !
(*)
(*)
Naturellement, cette image est valable seulement dans le grave et le
bas-médium… Très vite, on doit amorcer un bâillement « réprimé » !
Modulations contenant des nasales
J’ai
adjoint ensuite des sons tenus sur « ô » puis des modulations à notre
travail. Je me servais principalement de « a é i ô u ou on an â », que
j’affectionne particulièrement ! Il va sans dire que le « bâillement
réprimé » est de rigueur pour chanter ces modulations. Les deux
sonorités « on » et « an » aident beaucoup à ressentir la résonance
nasale, tout à fait indispensable dans la partie basse et médium de la
tessiture. Il faudra cependant surveiller la nasale « on » qui tend,
chez certains chanteurs, à se « boucher » complètement, surtout dans le
médium ! Dans ce cas-là, il sera nécessaire, narines bien dilatées,
d’abaisser un peu plus la mâchoire.
Je faisais
commencer cette modulation à Eric par un « i » afin d’affiner encore la
place d’attaque (« i » est la voyelle de direction par excellence).
Cela donnait donc :
i/a/é/i/ô/u/ou/on/an/â
Il
parvint assez vite à la chanter correctement dans l’ambitus si1/ré3, en
conservant une place relativement correcte. Il est bien évident que
dans le haut-médium, « on » et « an » perdent leur caractéristiques de
nasales pures. Cela est normal. Leur couleur, évoluent vers celle d’un
« ô » bâillé.
Grâce à cette modulation, Eric me
disait ressentir de mieux en mieux sa place vocale. Désormais, sa voix
avait une « direction » ! (*)
(*)
Il était notamment surpris de constater qu’il dépensait beaucoup moins
d’air qu’auparavant ! Je lui ai dit que cela s’expliquait, entre
autres, par une résonance très améliorée !
Phrases chantées legato sur la même note
J’ai,
un peu plus tard, introduit cet d’exercice pour qu’Eric parvienne, son
émission étant désormais plus haute, à articuler sans « saucissonner » !
Je
me suis servi du récitatif de Marguerite qui précède l’air du roi de
Thulé, extrait du Faust de Gounod. A cette occasion, Eric devenait
Marguerite pour un court moment…
« Je voudrais bien savoir quel était ce jeune homme… si c’est un grand seigneur et comment il se nomme ! »
Il
chantait cette phrase dans son rythme initial, sur la même note, par
demi-tons ascendants, dans un tempo assez lent. Notre ambitus de
travail était à peu près : mib2 à mib3. Je visais une articulation
quasiment immobile. Les lèvres devaient bouger le moins possible et le
texte… rester compréhensible !
Cet exercice est très difficile… mais payant !
Eric
eut beaucoup de mal à le maîtriser… J’en connaissais la difficulté car
je l’avais moi-même pratiqué jadis… sans l’aimer particulièrement ! A
côté de cette phrase chantée legato et sans presque bouger les lèvres,
les modulations de voyelles seules sont un jeu d’enfant ! Cependant,
avec une certaine pratique, on s’aperçoit que l’on peut très bien se
faire comprendre sans « saucissonner » chaque mot ! De plus, la voix en
bénéficie car elle peut s’épanouir plus librement en limitant le «
freinage » que représentent les consonnes.
Voir le billet :
« L’articulation dans le chant »
L’enracinement de la voyelle « i » en voix pleine
Eric
était maintenant suffisamment « aguerri » pour que j’aborde sans risque
avec lui ce moment délicat. Bâiller un « i » bien enraciné en voix
pleine est une prouesse technique assez difficile mais indispensable à
un chanteur lyrique d’un bon niveau. Naturellement, cet enracinement
ouvre la porte à celui du « é » et, plus tard, du « â » et du « è » !
Je n’expliquerai pas une nouvelle fois comment procéder car j’ai déjà tout dit (ou presque) dans le billet :
« L’équilibre vocal 2 »
Eric
parvint assez facilement à se rendre maître d’un la3, puis d’un sib3
sur cette voyelle « i », directrice entre toutes. Le « é » tout
naturellement, a suivi. Seuls, « â » et a fortiori « è », nous ont
donné du « fil à retordre » ! Ces dernières voyelles, plus larges, sont
beaucoup plus difficiles à manier ! Dans l’émission de l’aigu en voix
pleine, tout comme « i » ou « é », on doit les sentir « descendre »
très profondément. C’est un « avalement », commencé par une légère
traction en direction de la nuque, vers le périnée ! Leur coloration se
fait pratiquement d’elle-même par la pression. La gorge se dilate en
largeur, aucun accommodement spécial ne doit être recherché ! (*)
(*)
Elles doivent descendre (sans s’élargir) en direction du périnée. Le «
ressenti » de l’appui est très profond à ce moment-là ! Je me répète
sans cesse, mais j’insiste : l’appui n’est pas un blocage fermé des
abdominaux.
Un bon résultat donnera au chanteur
l’impression que le son aigu qu’il vient de faire a rebondi depuis le
périnée (et même au-delà, sous les pieds), pour aller ensuite rejoindre
le masque de résonance (sensation du « retour » du son). (*)
(*)
Je parle de « la voix qui descend ». En fait, il s’agit seulement d’une
impression (à cultiver car elle est bonne) ! C’est, en réalité, l’appui
de cette note que l’on ressent profondément ! Cependant, on a
l’impression d’absorber la voix elle-même… d’où l’expression que j’ai
employée !
Les vaccaj
En
plus de ses morceaux du conservatoire que nous travaillions un peu à
chaque cours pour en éliminer les erreurs, j’ai tenu à ce qu’Eric
travaille certaines leçons de Vaccaj pour affirmer sa « nouvelle »
technique. Il en connaissait déjà plusieurs ! En les reprenant, j’ai
constaté avec un « ouf » de soulagement, que ses anciennes habitudes
avaient vraiment disparues. On le comprenait parfaitement sans qu’il
ait à « saucissonner » le moins du monde et la voix était, bien que
parfaitement ancrée, beaucoup plus souple !
Au
conservatoire, ses progrès « constants » ont été salués par ses
professeurs et ses camarades sans que les uns et les autres ne sachent
vraiment l’origine d’un tel miracle !
Pourtant,
Eric a dû se confier à certains car un jeune homme sensiblement du même
âge et venant de sa part, m’a demandé un jour de l’aider à peaufiner sa
technique…
A bientôt ?
Pour consulter les archives des billets, c’est ici !

Jean Laforêt