Chronique du 01 avril 2013
Le cri du corps
Jean-Louis P. (22 ans – chanteur amateur)
Bonsoir
monsieur. Je m’appelle Jean-Louis et j’ai 22 ans. Je ne suis pas
chanteur mais je m’intéresse beaucoup à la voix. Je vais de temps en
temps dans les Karaokés. Je me débrouille paraît-il pas trop mal et
plusieurs de mes amis m’ont conseillé de prendre des cours de chant. Je
suis tombé sur votre site par hasard et vos billets m’ont donné envie
d’en savoir plus sur ma voix. Voilà toute l’histoire. J’aimerais faire
un bilan pour savoir ce qu’en pense un professionnel comme vous. Mon
tél est le (x). Merci d’avance de me répondre. Cordialement. Jean-Louis.
Ma réponse
Jean-Louis.
Merci de votre mail dont je viens de prendre connaissance à l’instant.
Je suis tout près à vous aider à mieux connaître votre voix. Je vous
appellerai demain pour que nous puissions prendre rendez-vous pour un
bilan vocal. Bien cordialement. Jean Laforêt
Bilan vocal de Jean-Louis
J’ai
reçu Jean-Louis la semaine suivante. Bâti en athlète, ce garçon m’a
tout de suite fait une très bonne impression. Son franc sourire et sa
poignée de main ferme étaient des plus sympathiques. Il m’a confirmé
être passionné par le chant. Il se « produit » souvent dans les
karaokés où il obtient toujours un certain succès. Tout cela lui a
donné envie de travailler sa voix…
Avec une
certaine « pudeur », il me confia que le chant lyrique l’attirait et
qu’il se demandait si ses possibilités vocales étaient susceptibles de
lui permettre, avec du travail, de l’aborder. En deux mots, il voulait
savoir s’il pourrait chanter un jour quelques jolies mélodies
napolitaines…
Je l’observais attentivement
pendant qu’il me parlait. J’ai tout de suite constaté que son timbre de
voix, bien que très musical, cadrait mal avec son physique. (*)
(*)
En effet, sa voix parlée était libre mais émise d’une façon étroite,
comme surélevée. La connexion avec le corps était bien minime !
En
revanche, j’ai pensé qu’il était possible (j’avais déjà vu le cas)
qu’une voix beaucoup plus importante se cache dans ce corps qui, pour
l’instant, ne semblait prendre qu’une faible part à son élaboration.
Les tests chantés me donneraient bientôt une réponse !
Les tests chantés
Ils eurent lieu torse nu et ventre libre.
Jean-Louis
a tout d’abord chanté « La bohème », la très belle chanson de Charles
Aznavour dont je possédais le play-back. J’ai souhaité qu’il fasse ce
test sans micro pour avoir une idée plus précise de son émission.
Jean-Louis se révéla un interprète talentueux, presque certainement
ténor.
Mais, techniquement parlant, tout comme
sa voix parlée, sa voix chantée était étroite, comme « surélevée ».
Cependant, le timbre était libre, d’une belle couleur… mais sans réel
appui dans le corps. Celui-ci ne participait presque pas à l’opération
! Sa respiration – correcte - ne se voyait qu’à peine. En fait, son
chant était équilibré… mais émis au minimum !
Il donnait l’impression de chanter constamment en voix mixte non appuyée !
Après
l’avoir félicité pour son interprétation, je lui ai demandé de crier
très fort, sur « hep ! », comme pour prévenir une personne située assez
loin de lui d’un danger immédiat. Il s’exécuta et ce cri, jailli
spontanément, fut révélateur ! Très puissant, il m’a confirmé qu’un «
trésor vocal » dormait sans doute chez Jean-Louis. (*)
(*) Tino Rossi masquait-il un petit Caruso ?
J’ai
voulu ensuite tester ses possibilités vocales à l’aide de quelques
exercices. Nous avons parcouru facilement un ambitus de deux octaves
(do2/do4) sur plusieurs voyelles. Les tenues ont révélé une belle
stabilité. Je lui ai demandé à plusieurs reprises d’essayer de chanter
plus fort. Ses essais dans ce sens ne furent pas concluants. Son sens «
esthétique » semblait lui interdire de solliciter sa voix davantage.
Les tests terminés, je lui ai dit :
-
C’est très curieux ! Ta voix est très jolie et tu chantes bien mais
j’ai l’impression que tu n’utilises qu’un petit dixième de ton capital.
- Pourtant, j’ai l’impression de chanter à pleine voix !
- Je pense que non ! Je subodore que tu possèdes une voix plus puissante… presque certainement de ténor lyrique !
- J’aimerais bien ! Mais alors, pourquoi je n’arrive pas à chanter plus fort ?
- Je crois que c’est une sorte de pudeur qui freine ton expression vocale.
- Une pudeur ? Je ne suis pas pudique…
- C’est une façon de parler. Plus simplement, je pense que tu répugnes à chanter plus fort pour ne pas déranger…
- Peut-être…
-
C’est comme si tu avais une voiture très puissante entre les mains…
dont tu ne solliciterais que très peu le moteur pour ne pas faire trop
de bruit…
- Je ne vois pas bien !
- Je m’explique : pour le test du cri, tu as développé une remarquable puissance…
- Ce n’était pas du chant !
- Non ! Seulement, sache que le chant – lyrique, surtout - est un cri contrôlé…
- Alors, Pavarotti crie lorsqu’il chante ?
-
Bien sûr ! Mais il contrôle parfaitement ce cri et en obtient de
subtiles nuances ! Il a dit lui-même, un jour dans une interview, que
le chant était un cri « cultivé » !
- C’est joli.
- N’est-ce pas ? Seulement, pour le cultiver, ce cri, il faut d’abord qu’il existe !
- Je dois apprendre à crier ? ajouta-t-il en riant…
- Tout à fait… et à moduler ce cri ! Ce sera le premier point à atteindre !
Décision de travail
Après
avoir commenté ce bilan quelques minutes, nous avons opté pour un «
cours vocal intégral », solution tout à fait adaptée à son cas.
Voir le billet : « Le chant thérapie, un travail vocal intégral ».
A
la toute fin de cette première séance, j’ai de nouveau expliqué à
Jean-Louis que le « Taïchi vocal » jouerait un rôle essentiel dans son
éducation, qu’une grande partie des exercices qui le composaient
étaient justement faits pour donner une connexion profonde à la voix.
Il me redit en souriant :
- Je vais donc apprendre à crier sur commande !
- Oui, et sur toutes les voyelles ! Et ensuite à domestiquer ce cri… N’aie pas peur, tout ira bien ! J’ai l’habitude !
- J’ai confiance.
Pour
mon compte, j’étais vraiment persuadé, étant donné les possibilités
vocales que je devinais en lui, qu’il serait bientôt capable de chanter
les belles mélodies napolitaines dont il rêvait. De surcroît, mon petit
doigt me disait qu’il commençait à partager mon avis. Je sentais que ma
« stratégie » l’intéressait. (*)
(*)
De toute façon, je savais qu’elle représentait la meilleure façon de
lui faire prendre conscience – sans l’effaroucher le moins du monde -
des capacités réelles qui étaient en lui.
Les premiers cours
Très
motivé, Jean-Louis a coopéré à 100%. Il n’avait jamais pratiqué la
relaxation mais, se détendre complètement n’a pas été un problème pour
lui. Très rapidement, j’ai obtenu une très bonne respiration profonde,
tout à fait ample et détendue.
Les « ronronnements » :
Oui, vous avez bien lu ! Dans nos tout premiers cours, lorsqu’il était détendu, je lui demandais de « ronronner » !
C’est,
bien entendu, une façon de parler. En fait, l’exercice consistait tout
simplement, bouche fermée, à émettre des plaintes profondes sur « hum »
!
C’était des « hum » détendus et graves que je
recherchais. Jean-Louis devait simplement ressentir cette vibration
envahir le plus possible sa poitrine. (*)
(*)
Pour être réussi, cet exercice demande une très grande détente du corps
et… de la gorge ! Plus la détente est importante, plus le «
ronronnement » est profond, large et puissant !
Pour
continuer à affiner ses sensations, des « ou », très détendus
eux-aussi, succédèrent bientôt aux « hum ». Jean-Louis ressentait
ainsi, de plus en plus, la résonance profonde de sa voix. Ils furent
suivis par des « ô ». Cette voyelle contribue, elle-aussi, à bien faire
ressentir (sans risque) la connexion avec le corps.
Lorsque
des « ô » corrects ont pu être émis facilement - en position allongée
sur des tenues aisées dans le médium - nous les avons travaillés avec
divers crescendos et sirènes ! Je ne cherchais naturellement pas la «
force » mais le meilleur équilibre pneumo-phonique possible (« ô » se
prête bien à cela).
Très vite, Jean-Louis a pu
s’amuser à faire quelques petits arpèges sur cette voyelle douce et
ronde ! Je m’assurais que son larynx reste en place correcte ! C’était
le cas.
Vocalisation
Parallèlement
à ce travail, je le faisais également vocaliser – en position de chant
(verticale cette fois-ci) – sur cette même voyelle (ô). Nos exercices
étaient très basiques. Je ne recherchais qu’une chose : l’équilibre
vocal le meilleur possible afin qu’il retrouve le ressenti qu’il avait
en position allongée. Nous chantions seulement des quintes et quelques
arpèges d’accords parfaits dans un ambitus moyen (do2/mi3).
Progressivement,
ce travail de base payait et sa voix, si l’on peut dire, « prenait du
corps » ! Il commençait à sentir ses « ô » s’appuyer beaucoup plus
profondément en lui… sans pour cela produire le moindre effort
supplémentaire. Tout allait bien ! (*)
(*)
Je me devais surtout de ne pas l’effrayer. Utiliser la notion « cri »
pour chanter était une chose qu’il pouvait encore difficilement
concevoir !
J’attendis qu’il puisse émettre des «
ô » relativement corrects et assez forts sur mi3 (voire fa3), pour lui
annoncer que nous allions pouvoir commencer un travail sur « â » en
taïchi !
Les cris sur « â » en position allongée
Jean-Louis
était maintenant plus aguerri et sortait plus volontiers sa voix pleine
! Heureusement, car il allait devoir la donner plus fortement encore
sur « â » (la voyelle royale), beaucoup moins douce que nos « ô »
habituels. Il montra tout d’abord une retenue quasi maladive à « crier
» sur cette voyelle ouverte ! Il a donc été impératif que je procède
très doucement… pour déranger le moins possible ses habitudes de
douceur !
Ce travail figure en détail dans les billets :
« La technique fondamentale »
« Les fondamentaux de la technique vocale »
« J’ai longtemps abusé de ma voix »
Comme
je le craignais, Jean-Louis, malgré une bonne respiration abdominale et
des appuis relativement corrects a beaucoup peiné à lancer vraiment sa
voix sur les « â » ! Il avait peur de se faire mal et mettait
inconsciemment des petits blocages qui freinaient l’expansion des cris
réflexes que je lui demandais !
Mais, tout
arrive ! Un jour, après un exemple assez « tonitruant » de ma part pour
lui prouver que rien ne pourrait lui arriver en criant plus fort, il
s’est jeté à l’eau ! L’exercice que nous faisions alors consistait à
émettre en crescendo des séries d’attaques sur « â » ! Tout d’abord
très doux - semblables à des râles – ils devaient monter en puissance
jusqu’à produire un cri fort et « complet ». (*)
(*)
Ce cri doit jaillir « de partout » ! Il n’a plus vraiment la couleur du
« â » initial. C’est un cri « à gorge déployée » qui s’appuie, sans
aucun blocage, dans le corps tout entier !
La caractéristique principale de ce « cri du corps » est qu’il est très puissant et ne fait pas mal !
Comme
de nombreux élèves avant lui, Jean-Louis fut extrêmement surpris de ne
ressentir aucune douleur dans sa gorge… pendant et après son exploit !
Moi, j’étais aux anges !
Mon but était en partie atteint ! Jean-Louis « savait » désormais que crier sans douleur était possible !
Il faudrait maintenant, tout d’abord le réussir en position verticale puis à le domestiquer : les exercices s’en chargeraient !
Progrès rapides
Parallèlement
à notre travail de taïchi, j’ai alors progressivement inclus les « â »
dans la vocalisation normale. Restant prudent, j’ai tout d’abord
demandé à Jean-Louis de chanter de courtes modulations ô_â_ô dans un
ambitus très moyen (mi2/ré3). Une fois la place vocale assurée avec
cette combinaison, nous avons alterné ôâô avec âôâ. Tout se passa très
bien et j’obtins des sons relativement forts sans réveiller sa peur !
Des
attaques suivirent sur des descentes de gammes, en alternant les deux
voyelles (ô/â). Pas de catastrophe non plus ! Ses appuis, bien en
place, lui permettaient de contrôler la situation. (*)
(*)
Sa voix était déjà nettement plus forte, sans éveiller le moindre «
picotement » de mauvais aloi ! Les progrès étaient aussi perceptibles
sur la voix parlée qui, sans être beaucoup plus grave, était plus
tonique !
Visiblement, Jean-Louis se rassurait de
plus en plus. Pour l’encourager, je lui disais souvent que les belles
mélodies napolitaines se rapprochaient… !
Il souriait !
Le deuxième passage de « i » et « é » en voix pleine
Ce
n’était pas gagné d’avance mais, étant donné ses progrès constants,
j’étais sûr qu’il réussirait rapidement à se rendre maître de cette
difficulté-là ! Ce travail est expliqué dans le billet suivant :
« La couverture de la voix (deuxième partie) »
J’avais
vu juste. Assez vite, Jean-Louis a pu enraciner ses « i » et « ses « é
» en voix pleine. Pour cela, je n’ai eu avec lui - pour ainsi dire -
aucun problème digne de ce nom. Le « cri du corps », réussi en taïchi,
avait fait merveille en gommant sa fameuse peur de chanter fort (elle
avait désormais pratiquement disparue)! Mon chanteur, sentant désormais
que le « cri bien appuyé » ne faisait pas mal à sa voix, se lançait
avec plus de conviction et… ça passait !
A ce propos, Maria Braneze, mon professeur de chant au CNSM de Paris disait souvent avec un sourire :
- Il ne faut pas « mégoter » avec la voix !
Cela signifiait évidemment qu’il fallait la lancer franchement !
Une vocalisation plus complète
Au
fil des cours, notre programme s’est enrichi des principaux exercices
qu’un chanteur lyrique doit pratiquer journellement. Je vous laisse les
découvrir dans le billet :
« Le cours de technique vocale type »
Travail sur « i » et « é »
A chaque leçon, nous travaillions ces voyelles à partir d’un bon enracinement, pour en améliorer la tenue et la souplesse !
Jean-Louis
n’avait plus du tout peur et « bâillait » vaillamment ces « i » et ses
« é », bouche et gorge ouverte, jusqu’au la3 sur des arpèges d’accords
parfaits (en do majeur : do mi sol do sol mi do) moyennement rapides en
demi-tons ascendants.
L’ambitus de notre travail était sensiblement si1/la3.
Bientôt,
compliquant un peu cet exercice, je lui ai demandé non seulement de
ralentir le tempo des arpèges mais aussi de tenir un instant (3 sec.
environ) la note la plus aiguë… tout en diminuant un peu son intensité.
Nous avons obtenu ainsi, sur « i » et « é » quelques jolis mi3 - fa3 et même sol3, ronds et colorés à souhait (*)
(*) Ce n’est pas facile et suppose déjà, en plus du bâillement de la voyelle, un bon appui dynamique souple !
« Messa di voce » sur i/é au sommet de l’arpège
Cet exercice, beaucoup plus difficile que le précédent, a été abordé un peu plus tard !
Toujours
avec « i » alterné avec « é » (un arpège sur « i », le suivant sur « é
»), je demandais à Jean-Louis d’essayer d’obtenir une « messa di voce »
sur la plus haute note de l’arpège. Pour cela, il devait, comme dans
l’exercice précédent, « amortir » cette note (l’amorcer mezzo-forte
alors que le corps ascendant de l’arpège avait été forte) et réaliser
ensuite avec elle un crescendo suivi d’un decrescendo. Le piano final
étant acquis, l’arpège devait être redescendu sans reprendre haleine en
soutenant le son dans la même place ! (*)
(*)
Cela est très difficile et réclame, en plus d’un bâillement correct de
la voyelle, un contrôle absolu du débit du souffle. L’appui dynamique
est ici obligatoire… sans lui, la voyelle ne pourrait être modulée dans
sa place de résonance et s’écraserait en gorge.
Lorsque
ces exercices sur « i » et « é » ont été réussis, j’ai tenté la même
chose avec « â » ! Ce fut un peu plus difficile mais, la « dynamique »
aidant, réalisable ! Les « â » furent assez rapidement appuyés et
couverts correctement sur fa3/fa#3 et sol3 !
Voir pour plus d’informations dans le billet :
« La couverture de la voix (première partie) »
Voir aussi, pour le travail d’enracinement des « i » et des « é », les billets :
« L’équilibre vocal 2 »
« Les appuis profonds de la voix »
« La solidité vocale dans l’aigu »
Modulations et travail d’attaque sur des consonnes
Les
progrès généraux de Jean-Louis étaient maintenant très importants. Il
vocalisait avec facilité sur toutes les voyelles dans un ambitus assez
large (do2/la3). Sa voix avait pris beaucoup de puissance sans perdre
sa souplesse. Il s’agissait maintenant de lui donner les moyens de la
gouverner dans le chant lui-même. Pour cela, j’ai tout d’abord
multiplié les exercices de modulations. Ils sont essentiels pour
obtenir une bonne homogénéité vocale.
Je me servais (comme souvent) des modulations :
« â é i ô u ou on an â » pour le grave et le médium (environ de mi2 à do3).
« â é i ô u i » pour le haut-médium (de do3 à fa3, voire sol3).
« i ou o â è » pour la zone de passage et quelques notes en régime aigu (de mi3 à la3). (*)
(*) Une fois bien installée, cette dernière modulation peut être « redescendue » avec profit jusque dans le médium !
Je
lui ai fait également beaucoup travailler les attaques sur les
consonnes. Je me servais surtout de : D N B M L, auxquelles
j’adjoignais différentes voyelles (en principe â/i/é). L’exercice
consistait à attaquer souplement (souffle arrêté) le voisement de la
consonne - il s’agit du petit bruit se produisant à l’amorce de
celle-ci - et à développer ensuite généreusement la voyelle qui
suivait.
Bientôt, des phrases entières, chantées « legato » remplacèrent la tenue de la voyelle…
Ce travail est expliqué en détail dans les billets :
« L’attaque du son »
« La solidité vocale dans l’aigu »
« Un problème vocal complexe »
O sole mio
Le
moment était maintenant venu pour Jean-Louis de se faire plaisir tout
en testant l’ensemble de ses connaissances. L’heure des belles mélodies
napolitaines avait enfin sonné !
Nous avons
choisi pour commencer « O sole mio » qu’il connaissait déjà pour
l’avoir « fredonné » de nombreuses fois ! Comme je le pensais, nous
n’avons eu aucun problème particulier… il avait déjà fait « beaucoup
plus difficile » en exercice !
Cette mélodie
fut suivie par plusieurs autres. Mon chanteur était avide d’en chanter
le plus grand nombre possible ! Je le calmais en lui conseillant de
limiter un peu ses envies et – dans un premier temps - de bien
installer sa voix dans des ambitus raisonnables… sol3/sol#3 maximum
dans l’aigu !
J’avais vu juste ! Tino Rossi cachait bien un petit Caruso !
A bientôt ?
Pour consulter les archives des billets, c’est ici !

Jean Laforêt