Chronique du 17 avril 2006
Précisions sur l'article : la position du larynx dans la voix chantée.
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Mail de Pierre-Yves R. (Valenciennes)
En réponse à votre article du 28 novembre 2005 ( la position du larynx dans la voix chantée), je me permets de vous demander une précision. Vous préconisez d'attaquer tout exercice (qui emploie la voyelle A) avec un A clair à partir du médium-grave de la voix. Pourriez-vous me fixer sur la couleur exacte à employer ? etc. Le mail était très long !
C'est une très bonne question que celle-là Pierre-Yves ! En effet, peut-être n'ai-je pas été assez précis dans ma définition du "A clair". Effectivement, un A peut être “clair et nasillard “, “clair et plat”, etc. J'avais employé les mots “clair et rond” mais j'avoue que, sans exemple plus précis, cela est difficile à bien cerner (même pour quelqu'un qui, comme vous, possède déjà de bonnes connaissances techniques).
Alors... comment l'obtenir ce A ? Le “geste vocal” qui détermine son émission n'est pas commode à décrire avec des mots. Tout d'abord, placez-vous en position d'attaque correcte, inspirez suffisamment... (pas trop), bouche entrouverte, un léger sourire éclairant votre visage. Dans cette position, posez au contact du palais souple (en touchant celui-ci par le haut, juste derrière le nez), un A ayant la couleur du O du mot “ocre”. Prononcé avec cette position buccale, on obtient un A qui correspond à peu près au A communément appelé : “A italien”. Surtout ne recherchez pas le timbre (métal)... seules la place et la couleur comptent !
Pour répondre à une autre de vos questions, n'oubliez pas non plus que l'attaque du son doit toujours avoir lieu “souffle arrêté”. C'est fondamental !
Evitez surtout (je me répète) de chanter un A sombre dès le grave de l’arpège, ce qui entraînerait un abaissement trop important du larynx et nuirait grandement à votre émission !
Voilà, Pierre-Yves. J'espère avoir répondu à votre question ?
A bientôt ?
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Jean Laforêt